L’accueil est prévenant, le sourire du personnel sincère, et chaque attention semble glissée avec une justesse qui donne le ton du séjour : la perfection tranquille.
L’art du confort selon Rocco Forte
Les chambres, elles, sont de véritables cocons urbains. Certaines (comme celle où j’ai eu le bonheur de séjourner) s’ouvrent sur la flèche gothique de l’Hôtel de Ville — un spectacle poétique au lever du jour comme à la tombée de la nuit. Confort absolu : literie parfaite, mini-bar bien garni, machine Nespresso pour un premier café contemplatif face aux toits de la ville, salle de bain spacieuse où marbre et douceur s’accordent à la perfection. Rien ne manque, tout respire le raffinement discret.
Un décor entre art et intimité
L’atmosphère générale évoque celle d’un salon privé, entre modernité feutrée et clins d’œil artistiques. Sculptures, peintures, détails choisis : chaque œuvre semble avoir été posée là pour dialoguer avec le lieu et non pour le décorer. Les compositions florales, elles, ajoutent une touche de fraîcheur et d’esprit, comme un sourire végétal à chaque coin de couloir.
Le Bar Magritte : là où le rêve s’invite
Mais le cœur battant de l’Amigo, c’est sans conteste le Bar Magritte, temple de velours, garni de canapés et de fauteuils profonds qui invitent à s’attarder, bien au-delà du premier cocktail. L’univers, évidemment, flirte avec le surréalisme, on y retrouve, dans un jeu de formes et de couleurs, l’écho d’un Magritte invisible mais omniprésent, comme si la pipe qu’il peignait n’était pas une pipe, mais un prétexte à rêver… Ce bar est un clin d’œil au mystère et à la fantaisie, un lieu où l’on savoure le plaisir d’être surpris. Chaque vendredi et samedi soir, le jazz s’y invite, apportant une chaleur envoûtante et un petit supplément d’âme.
Côté assiette, les propositions sont aussi délicates qu’audacieuses : canollo de thon rouge, mini burgers de homard, tartare de bœuf, assiettes de fromages ou desserts raffinés que l’on accompagne de cocktails d’une inventivité réjouissante. On s’y éternise volontiers, bercé par la musique, le velours et l’éclat des verres, dans une atmosphère qui flirte avec le rêve éveillé.
Bocconi, l’Italie en partage
Et pour prolonger le plaisir, il faut s’attabler au restaurant Bocconi, l’âme italienne de l’Amigo, où l’on retrouve la même exigence de qualité, la même élégance dans le service, transposées cette fois dans l’univers de la cuisine transalpine. Bocconi marie la générosité italienne à la précision d’un grand chef : un hymne à la Dolce Vita au cœur de Bruxelles, que nous évoquerons plus longuement dans un prochain article.
Une parenthèse enchantée au cœur de Bruxelles
Lorsque vient l’heure de partir, on n’a pas le sentiment de quitter un hôtel, mais celui de refermer une parenthèse enchantée. Car tout ici — de la chaleur du personnel à la beauté du décor — semble avoir conspiré à créer un moment de grâce.
À deux pas, les Galeries Royales Saint-Hubert, le Sablon, les Galeries du Prince ou le Mont des Arts prolongent cette immersion dans le meilleur de Bruxelles : art, gastronomie et culture s’y rencontrent avec la même élégance tranquille.
L’Hôtel Amigo incarne à merveille l’esprit belge : un subtil équilibre entre raffinement, fantaisie et surréalisme. On en ressort le cœur léger, un peu rêveur, comme si Magritte avait signé votre week-end d’un nuage.
